ALLELUIA ALLELUIA ALLELUIA

"Je suis le pain de vie"

lundi 8 août 2016

PROFESSION SOLENNELLE DE SŒUR MARIE FABIENNE, ABBAYE DE BRIALMONT
9 JUILLET 2016
SEPT ANS POUR « DEVENIR MONIALE CISTERCIENNE POUR TOUJOURS »
Sept ans d’une succession de démarches – entrée au monastère, prise d’habit, profession temporaire, renouvellement – qui sont autant d’engagements à pratiquer la vie monastique selon la Règle de saint Benoît et les usages au sein d’une communauté. Bien au-delà, c’est l’engagement à « suivre et servir le Christ ». C’est le seul engagement qui vaut la peine et qui motive tout !
Pourtant il se peut que le feu du grand enthousiasme, du fol idéal qui pousse au « départ » pour aller vers « l’entrée », s’il ne s’éteint pas, faiblisse au risque de ne plus diffuser que tiédeur et pénombre ! On cherche alors le sens de cette « vie cachée », le sens de l’obéissance, de l’abandon de son indépendance et de sa volonté propre, de la remise totale de sa vie…
Il faut parfois du temps pour discerner, pour accepter d’être là où Jésus nous attend.
Alors, « Se peut-il que ta grâce me donne ce délai pour renaître dans la paix ? »
Car, quand la Lumière soudain éclate et anéantit toutes les réticences, Elle remplit le cœur de paix et celui-ci se dispose, dans la confiance et dans la joie, à prendre le chemin de l’engagement définitif.




9 JUILLET 2016
« Ce n’est pas rien que de s’engager jusqu’à la mort dans une vie de conversion au quotidien à travers la vie toute simple d’une communauté cistercienne ! » ( chapitre du 21 juin 2016)
Tout est prêt. La communauté s’y est employée avec cœur et dévouement, rejointe par de « petites abeilles » très affairées, elles aussi !
L’aube de ce jour se lève dans le calme et la certitude.
Mais bientôt le chant d’entrée « Joyeuse est la terre » qui emplit l’église et la vue du cortège des célébrants précédés de l’encens qui monte vers l’autel fait naître une émotion qu’il m’est difficile de contenir.
Bienvenu, le mot d’accueil pastoral et chaleureux de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, a tôt fait de m’apaiser. Il m’est alors permis de goûter pleinement l’homélie de Dom Lode van Hecke, Abbé d’Orval et Père Immédiat.
Il a fait surgir des Lectures (Ez 47,1-10 ; Ep 6,10-18 ; Jn 4,5-42) leur richesse et leur signification au cœur de cette célébration de consécration : Jésus Christ source d’Eau Vive, de croissance et de Vie éternelle. Et il a orienté vers la vie monastique, sous le regard de Saint Benoît, l’appel de saint Paul à « combattre avec les armes du Christ, …à rester en éveil…, à être assidus à la prière…pour tous les frères. »
Les répétions personnelles et communautaires du déroulement de la célébration me permettent de la vivre pleinement.
Pénétrée de la gravité et de la solennité du moment, et non sans émotion, je peux maintenant prononcer consciemment mon engagement :
« JE PROMETS………………JE M’ENGAGE…………………JE SIGNE………………. »
Telle est ma part dans l’Alliance scellée ce 9 juillet !
« Tu sais que Dieu prend sa part dans démarche. »
Oui, Dieu ne cesse d’être à l’œuvre quand sa grâce me redonne force, quand le premier sur mes chemins, Il m’attend où je ne l’attends pas, quand par la Règle de saint Benoît Il m’invite et me promet : « Ecoute…sous la protection de Dieu …tu parviendras ! »
Aujourd’hui, je viens à Lui et du plus profond de mon désir et de mon attente je L’invoque : « Accueille- moi, Seigneur, et je vivrai… »
Dieu est présent, Il écoute mon invocation, reprise par l’assemblée, appel de l’Eglise universelle, d’Europe, d’Afrique, d’Asie, présente ce jour, qui emplit l’église et me porte. En communion profonde avec la Vierge Marie et tous nos amis les saints invoqués plus tôt dans la litanie.
C’est l’INSTANT SACRE DE L’ALLIANCE, que va sceller la Prière de Consécration Trinitaire.
Je la reçois prosternée devant l’autel, devant la Croix :
« Que ton onction la pénètre…qu’elle accomplisse ce que Tu lui as donné de promettre. »
Le moment est venu de recevoir le « nouveau vêtement ». Mère Marie Pascale me revêt de l’habit de professe : voile noir et coule.
« Maintenant, sœur Marie Fabienne, tout est commun entre nous. »
Dans la joie générale et les applaudissements, c’est l’accolade très fraternelle à ma communauté.
Le rite de la profession est terminé, la Liturgie Eucharistique commence avec l’offrande du pain et du vin qui seront consacrés sur l’autel …où j’ai déposé ma « Cédule » !
Dans l’assemblée la présence émue de mes enfants et petits-enfants témoigne de la première alliance, humaine celle-là, bénie par Dieu le jour de mon mariage. En plus de ma propre vie, c’est l’offrande de ma descendance que le Seigneur reçoit. Ainsi Dieu l’a-t –Il voulu en m’appelant à Lui.
Notre louange et notre action de grâces à Dieu s’exprime dans le « MAGNIFICAT », qui clôture la célébration.
Les invités s’égayent ensuite dans le jardin pour le verre de l’amitié, suivi d’un repas convivial.
J’ai souhaité ce jour comme un jour de rassemblement fraternel : famille, amis, moines et moniales, croyants, athées ; mon engagement, comme un témoignage « silencieux », pour la Gloire de Dieu. Il semble que l’assemblée l’a perçu ainsi par la profondeur, la densité et l’émotion de la célébration. Qu’ils en soient très chaleureusement remerciés !
De plus, le mauvais temps qui sévissait depuis plusieurs semaines, avait fait place à un soleil radieux depuis la veille tout le jour !
« A présent, tu es ma sœur à cent pour cent ! »
L’événement de ce 9 JUILLET 2016 c’est le début d’une histoire, mon entrée dans les annales de l’Abbaye de Brialmont, dans l’histoire de l’Ordre Cistercien, dans ma vie de « consacrée » pleinement au service du Christ.
« Dieu tient toujours sa promesse » :
A partir de ce jour, Il a fait de moi

« Une moniale cistercienne pour toujours ! »

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