ALLELUIA ALLELUIA ALLELUIA

"Je suis le pain de vie"

mercredi 13 décembre 2017

Sr Catherine de Jésus, 
Carmélite de Boussu
Première Profession



Tout est grâce ! (Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus)

Pour le jour de ma première profession, j’ai désiré qu’il soit une journée bien ensoleillée. Mais la veille et l’aube de ce jour-là (l’Assomption de la Vierge Marie), il y avait des nuages, des foudres et puis des pluies. Sans me désespérer, je faisais confiance en Celui qui m’aime. En effet, quelques heures plus tard, le soleil commence à briller. Alors, je Lui rendais grâce. Et j’ai passé une journée très heureuse avec mes sœurs dans la communauté et ma famille. C’est un beau jour pour commencer cette nouvelle étape, et pour approfondir de plus en plus cette vie monastique selon notre charisme.
La météorologie de ce jour-là est semblable à la vie de consacrée. Puisqu’il y a des temps nuageux et des temps sereins, de la pluie et du soleil… Il en est de même dans la vie spirituelle, il y a des jours où je suis dans la paix, la joie et la consolation… mais il y a aussi des jours de sècheresse, de combats et de larmes… Pourtant je compte sur Celui qui me rend forte. J’espère que tout passe et je crois en Celui qui m’aime toujours. Je tâche de faire mon possible pour Lui faire plaisir.
De tout cœur, je vous remercie de vos prières à l’occasion de mes Vœux. S’il vous plaît, continuez à prier pour moi, afin que je sois fidèle jusqu’au bout.
Que le Seigneur vous entoure de sa protection et de son amour.
Que Notre Dame du Mont Carmel vous prenne sous son manteau.
En communion fraternelle.

Sœur Catherine de Jésus, ocd.

Vœux définitifs de Frère Estephan Trappiste d’Orval




Choisir entre le mariage et la vie monastique »
Frère Estephan Nassr (38 ans), ayant la double nationalité libanaise et syrienne, a récemment prononcé ses vœux définitifs. L’histoire d’Abraham – « quitte ton pays, ta famille et ta parenté, et va vers le pays que je te montrerai » (Genèse 12,1) – résonne pour lui d’une façon tout à fait particulière. Tertio y était lorsque le jeune moine a choisi de façon définitive la communauté des trappistes d’Orval.

« Je viens d’une famille grecque catholique de 11 enfants. À la maison nous étions 7 frères et 4 sœurs. Pour la culture arabe dans laquelle j’ai grandi, la famille occupe une place centrale. Se réunir est important : pour boire ensemble le café – ou autre chose si tu n’aimes pas le café – ou simplement pour bavarder. Le dimanche surtout, être ensemble en famille est essentiel. Ces moments communautaires consolident le lien mutuel.

Marqué par la guerre

Ma double nationalité libanaise et syrienne est due à la situation précaire de la région. Ma jeunesse a été marquée par la guerre. Quand j’étais enfant nous avons déménagé du Liban vers la Syrie, mais pour mes études de droit civil nous sommes retournés au Liban. Dans ces pays beaucoup de religions vivaient autrefois côte à côte de façon pacifique. Maintenant, malheureusement, c’est moins le cas. Actuellement je préfère ne plus suivre les nouvelles comme autrefois, parce que cela me fatigue et m’attriste.

Choix difficile

Comme jeune homme, j’ai dû faire un choix : allais-je me marier et fonder une famille ou devenir moine ? À ce moment, je n’avais pas encore trouvé de vraie stabilité dans ma vie, et ce n’était pas clair pour moi. C’était vraiment moitié-moitié. En plus, j’étais bien catholique mais pas vraiment pratiquant. J’aurais tout aussi bien pu me marier et devenir père car j’aime beaucoup les enfants. Lorsque, voici 10 ans, je suis entré dans le monastère trappiste de Saint Sauveur dans la région de Beyrouth, je n’étais pas encore complètement convaincu de ma démarche. Ce qui fit le déclic n’était pas tellement la réponse sentimentale ou intellectuelle, mais bien mon expérience : je me sentais à mon aise dans la vie de moine. C’était là pour moi un signe que Dieu me soutenait de Son Amour.

Chez moi à Orval

Le monastère au Liban connut une période difficile. Au début, l’intention était de rester temporairement à Orval, mais lorsque le monastère de Saint Sauveur fût finalement obligé de quitter l’Ordre des Cisterciens de la Stricte Observance (appellation officielle des Trappistes), la perspective changea. Je me sentais de plus en plus chez moi à Orval. Ce qui m’attire ici depuis le début c’est la beauté du lieu, et l’ouverture de la communauté. Je me sens vraiment apprécié par mes confrères, de qui j’ai appris énormément de choses. Nous vivons à 14 frères de 8 nationalités différentes. Cette diversité est une grande richesse. Apprendre le français, était une raison de venir à Orval. C’est drôle que cela ait pu se faire dans un ordre « silencieux » (rire).

Dispersés

La famille dans laquelle j’ai grandi s’est dispersée dans le monde entier. Pour ma sœur en Australie c’était un peu loin d’arriver jusqu’ici. Trois frères sont venus de Suède. Deux frères qui sont aussi là bas n’ont pas obtenu les bons papiers. Cela faisait 20 ans que je n’avais plus vu mon frère de Suisse. L’une de mes sœurs aînées est handicapée depuis des années. Ma mère est restée près d’elle. Elle n’a donc pas pu venir non plus. C’est la première fois en 20 ans qu’autant de membres de la famille ont pu se réunir, même si ce n’était encore que la moitié de la famille. Que cela ait pu se faire à l’occasion de ma profession solennelle, me conforte dans la conviction que j’ai fait le bon choix. Pour mon père, au début, mon choix de devenir moine était difficile à accepter. Le jour de ma profession, pendant la procession des offrandes, il apporta les offrandes à l’autel avec moi. C’était comme si, en faisant cela, il me donnait moi-même à la communauté d’Orval. Ce moment m’a profondément touché.
Service

Mon nom civil est Dani, mon nom de baptême est Stephan, qui est le nom arabe de « Etienne », le premier diacre. Le service diaconal du lavement des pieds m’est très cher pour ma vie de moine. Je l’ai donc choisi comme évangile pour ma profession. Les autres lectures aussi relèvent d’un choix conscient. L’histoire d’Abraham – la première lecture – est mon histoire. Les paroles que Dieu lui dit, il les dit aussi à moi : « quitte ton pays, ta famille et ta parenté et va vers le pays que je te montrerai ». C’est toute une mission, mais je l’accepte parce que j’ai conscience que c’est Jésus qui me donne la joie. Et la deuxième lecture était de Paul. J’ai longtemps vécu à Damas où j’allais à l’école et j’habitais dans la Rue Droite. C’est la rue où Paul, après sa conversion, a été reçu par Ananias. Avec mes vœux définitifs, le chemin n’est pas terminé. Notre communauté accorde beaucoup d’importance à la formation permanente. C’est pourquoi je vais suivre à la fraternité de Tibériade, à Lavaux-Ste-Anne, la première année de formation théologique.

Paix

Jamais je n’ai fait un choix aussi conscient, jamais je n’ai réfléchi et médité aussi longtemps sur une décision. Finalement cela a duré 10 ans. J’ai choisi une vie de célibat et ne connaîtrai donc jamais la grâce d’avoir des enfants à moi. Cela a été un combat permanent, mais j’ai appris à ouvrir mon cœur aux enfants des autres. Quand je vois mes neveux et nièces, je les aime comme s’ils étaient mes enfants. Telle est aussi la grâce de la vie monastique : l’amour que l’on peut éprouver pour tous les hommes. Finalement c’est cela qui compte. Cette pensée m’a apporté la paix durant les dernières années et me rend simplement heureux. »

Première profession perpétuelle depuis 20 ans

Les vœux perpétuels de frère Estephan Nassr sont un moment particulier non seulement pour lui-même, mais aussi pour toute la communauté des trappistes d’Orval qui est à la fête. « C’est la première fois en 20 ans que nous célébrons une profession solennelle, dit le père-abbé Lode Van Hecke. C’est quand même très spécial, certainement pour les jeunes moines, car ils n’ont encore jamais vécu cela. Mais pour le reste de la communauté aussi, bien sûr, c’est un événement joyeux ». Pendant son homélie le père-abbé montre que la suite du Christ dépasse nos capacités humaines. « Qui pourrait soutenir cela longtemps rien qu’avec ses propres forces ? » Dans la lecture de l’évangile du lavement des pieds Jésus donne lui-même la signification essentielle de la vie monastique : « nous ne devons rien inventer : l’appel et l’exemple viennent de Jésus lui-même. Si lui-même n’était pas le point de départ et le point final, notre générosité ne serait qu’une quête de nous-mêmes. Au lieu d’être moine, nous jouerions au moine. Nous sommes ici pour trouver notre bonheur en Dieu. En lui nous cherchons – et nous trouvons – le visage de Jésus. Nous sommes moines pour devenir ‘participants de Lui’. Les trois figures des lectures choisies – Abraham, Paul et Jésus – t’accompagneront toujours et te rendront libre pour aimer », dit l’abbé à frère Estephan. « Libre pour donner, libre pour par-donner (ce qui veut dire : donner à l’extrême). C’est à cette liberté que tu es aujourd’hui appelé. »

Fr Estefan Orval

lundi 7 août 2017

LA COREB
Lors de l'Assemble générale de la COREB du 2 juin 2017, le Père Franck Janin, Provincial des Jésuites et Président de la COREB, a démissionné  comme administrateur de la COREB. Il a été remplacé par le Père Charbel Eid, Supérieur des Moines maronites libanais, élu à l'unanimité.

Le samedi 17 juin 2017, le Conseil d'administration de la COREB s'est réuni à Beauraing pour élire un nouveau ou une nouvelle président-e et un nouveau ou une nouvelle vice-président-e de la COREB, pour 2 ans.  Soeur Marie-Sophie d'Oultremont, Provinciale des Religieuses de l'Assomption, a été élue à la majorité absolue, Présidente de la COREB, en remplacement du Père Franck Janin, Provincial des jésuites.
Le Père Benoît Carniaux, Abbé de Leffe, a été élu à la majorité absolue, Vice-Président de la COREB, en remplacement de Soeur Marie-Renilde D'Haemer, Régionale des Salésiennes de la Visitation, qui a démissionné afin de respecter la parité homme/femme, prévue par le règlement d'ordre intérieur de la COREB.

Le nouveau Conseil d'administration est composé de/du :
Sœur Marie-Sophie d'OULTREMONT, Provinciale des Religieuses de l'Assomption,
Présidente Père Benoît CARNIAUX, Abbé de Leffe, Vice-Président
Sœur Marie-Renilde D'HAEMER, Régionale des Sœurs Salésiennes de la Visitation
Père Charbel EID, Supérieur des moines maronites libanais
Sœur Anne-Marie NEUVENS, Provinciale des Sœurs de Sainte Marie de Namur
Père Martin NEYT, osb, Prieur du Monastère Saint André de Clerlande
Sœur Marie-Paule SOMVILLE, Prieure du Monastère Notre Dame d'Ermeton.

mercredi 7 juin 2017

Pentecôte

Derrière le récit de la Pentecôte, tel que nous le décrit le Livre les Actes, et que nous avons comme première lecture de la Messe d’aujourd’hui, se profile en filigrane l’histoire de la tour de Babel et l’origine de la multiplicité des langues.

Cependant, pour bien percevoir le lien entre les deux récits, il ne faut pas faire du récit de Babel une lecture de type colonial, où l’unicité de la langue apparaîtrait comme un idéal et la multiplication des langues comme un châtiment divin. En réalité le sens du récit (au chapitre 11 du livre de la Genèse) est tout différent. Il s’agissait d’une critique de la prétention de Babylone à la domination universelle. La multiplication des langues mit fin à cette prétention. Par cette affirmation de leur différence les hommes se sont libérés de cette hégémonie. La construction de la tour qui prétendait s’élever jusqu’au ciel fut arrêtée et chaque peuple découvrit et affirma son identité propre.

Ce qui se produit le jour de la Pentecôte, ce n’est pas un miracle transformant les Apôtres (et tous les disciples présents, qui sont au nombre de 120, il ne faut pas l’oublier – cf. Actes 1,15) en autant de polyglottes parlant toutes les langues. Le miracle se produit plutôt chez les auditeurs. (C’est d’ailleurs la même chose que dans tous les récits d’apparitions – anciennes ou récentes. Ce qui se produit se produit toujours dans le voyant et non pas à l’extérieur de lui). Dans notre récit de la Pentecôte, chacun entend le message dans sa propre langue. Et Luc prend plaisir à établir une longue liste des peuples d’où proviennent tous ceux qui reçoivent le message : ce sont des Parthes, des Mèdes, des Élamites, etc. etc. (C’est ainsi que sont nées dès les premières années après le Christ les Églises de la diaspora, comme celle d’Égypte, qui sera une terre si fertile pour le monachisme quelques siècles plus tard)

Je ne puis m’empêcher ici de penser à cet admirable passage du « Testament » de Christian de Chergé quand, il parle de sa « lancinante curiosité » de voir ses frères de l’Islam à travers les yeux de Dieu, tout illuminés de la gloire du Christ, [et] ... investis par le Don de l'Esprit dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance, en jouant avec les différences.

Dieu nous a tous faits différents les uns des autres. Cette différence, qui est l’une des caractéristiques de notre beauté comme créatures, est très importante aux yeux de Dieu, qui la respecte et y prend plaisir. Si nous nous regardons mutuellement avec les yeux de Dieu, nous admirerons et respecterons cette différence. Cela vaut des personnes. Cela vaut aussi des peuples et des nations.

Ce message vaut aussi pour tous les temps. Il assume une signification et une importance toute nouvelle en notre temps. A Babel, tous parlaient la même langue et étaient réunis dans un même projet -- un projet qui portait en lui-même la source de leurs discordes et de leurs divisions. La Pentecôte est au contraire le symbole d'un idéal de rencontre de toutes les cultures – y compris leurs approches religieuses particulières -- dans le respect mutuel des différences dont la grande diversité constitue la richesse même du monde créé qui représente ainsi les diverses facettes de la beauté de Dieu.

L’Église d’aujourd’hui est confrontée au même défi. Dans les années qui ont suivi la Réforme protestante et la Contre-Réforme, jusqu’à Vatican II, diverses causes ont provoqué un mouvement d’uniformisation gommant les différences. Vatican II a réaffirmé l’importance d’annoncer le message de telle sorte que chaque peuple et chaque culture le reçoive dans sa langue, c’est-à-dire dans le respect de tout ce qui fait sa différence culturelle. Après Vatican II on a beaucoup parlé de l’option préférentielle pour les pauvres ; de nos jours il faut peut-être se soucier de l’option préférentielle pour la différence. L’Église née le jour de la Pentecôte se doit d’être une présence humble et respectueuse au sein de chaque peuple et de chaque groupement humain, et non la branche religieuse de quelque forme que ce soit d’hégémonie.

Pour cela chacun de nous doit s’ouvrir à l’Esprit Saint qui veut faire en nous sa demeure. C’est le thème de l’Évangile d’aujourd’hui.


Fr Marie-Robert (osco)

samedi 3 juin 2017

SESSION COREB – JEUNES AU MONASTERE SAINT REMACLE A WAVREUMONT -
12 ET 13 MAI 2017
Thème de la session :
LE RESPECT A LA CROISEE DE LA CONFIANCE ET DE LA RENCONTRE
Par frère Renaud THON, Prieur
Etymologiquement, « RESPECT » vient de « Retrospicere », qui signifie « se retourner pour regarder, prendre du recul. C’est voir la personne comme un lieu de dignité ; dignité donnée par Dieu. On peut dire aussi que le « RE » de « respect » marque le recommencement, la répétition du commencement. C’est-à-dire, toujours repartir à la découverte de l'autre. Ne pas l’enfermer dans ce que l’on croit connaître de lui.
Le respect a toujours à voir avec la relation. Le Judaïsme et le Christianisme sont des religions de relation. Dans l’A.T., les différents noms de Dieu expriment les différents degrés de la relation de l’homme à Dieu. «ELOHIM» (pluriel) : exprime une relation à Dieu pour ce qu’il donne, pour ce que l’homme attend de lui : la pluie, la fécondité, la victoire etc. « EL » : exprime une relation à un Dieu qui fédère. On se reconnaît dans le culte que l’on rend au vrai Dieu Unique. Le « Tétragramme » YHWH désigne le Dieu de la rencontre intime et personnelle avec l’homme. Dieu se révèle dans l’ouverture à l’autre, dans l’altérité, dans la relation. Dieu parle à l’homme. Celui-ci écoute !
« Ecouter », c’est plus qu’écouter, même attentivement. C’est ouvrir son cœur. C’est Obéir !
Le respect envers Dieu, c’est respecter, pratiquer ses commandements dans l’écoute et la patience. Ils sont paroles de vie. Ils sont promesse…
Le «Shema, Israël, tu aimeras le Seigneur ton Dieu» du Deutéronome (6,4) est promesse.
Le «Ecoute, tu parviendras» de la Règle de saint Benoît (P, 1 et 73) est promesse.
Ecouter : pour entrer dans le respect dans la liberté de celui qui choisit cette attitude, il faut commencer par cela ! L’écoute mène à la connaissance, qui mène à l’amour.
Notre Dieu est un Dieu qui appelle. Par la vocation, Il nous a distingués, nous a extraits de la masse, nous a posés dans une communauté pour y vivre la fraternité. La fraternité est un don, jamais acquis. Il faut le travailler tous les jours. La fraternité commence par des « frottements », qui peuvent générer deux craintes. La première crainte est la peur de l’autre, que l’on voit comme un concurrent, un rival. La deuxième crainte est la peur de perdre l’amour de l’autre. A cet égard, JESUS, « doux et humble de cœur » est notre modèle. Comme Lui, ne pas juger, ne pas vouloir dominer !
La Bible nous apprend à ne pas nous mettre dans la soumission. Il faut sortir de l’affliction du destin pour entrer dans la construction de la destinée ! Ainsi, Abram se met en marche dans la confiance et devient « Abraham ». Ainsi Saraï, ‘Ma’ Princesse (qui appartient à) devient « Sarah », une personne dans son entière liberté.
Le respect implique à la fois le retrait, la distance juste, pour laisser à l’autre son territoire de liberté, et l’avance vers l’autre, pour aller à sa découverte. Dans cet esprit, le cloître monastique se révèle le « vide » de respiration nécessaire, autour duquel s’articulent tous les lieux de rencontre de la Communauté.
Le contre-respect, c’est la dévalorisation publique de l’autre. Ce qui s’oppose au respect, c’est la convoitise, qui, dans la Bible, est la satisfaction immédiate de ses désirs, si douloureusement illustrée en 2 s 13. L’homme doit apprendre à maîtriser ses pensées, qui sont les racines de ses actions ! Respecter l’autre, c’est se respecter soi-même, se contrôler, pour ne pas blesser.
Se sentir respecté est primordial. Le plus faible, le malade doit recevoir un respect tout particulier, car c’est le Christ souffrant que l’on recherche en lui.
Le respect concerne aussi la propriété. Le penchant à posséder pour soi (pour un usage pas immédiat) est contraire au respect envers la communauté et doit être réprimé (Jos. 7). L’individualisme, en effet, conduit à l’égoïsme et l’égoïsme amène à se mettre à l’écart de la communauté. Si une certaine solitude est nécessaire, elle ne doit pas conduire à l’isolement.
L’unité est vécue dans le nombre 13 : 12 + 1, c’est-à-dire la communauté plus UN, DIEU.
Dès lors, il va de la responsabilité de chacun des membres de la communauté de veiller à en garder l’unité et ce par la relation profonde qu’il a avec le Seigneur. Car, c’est dans l’unité que Dieu est présent et agit. La défection de l’un des membres brise l’unité avec Dieu. Il faut donc veiller les uns sur les autres pour que l’un de ses membres ne sombre pas dans ce qui peut nuire à la communauté. Mais si cela arrive, c’est alors la souffrance de la communauté qui la rend unie, dans la prière, devant Dieu (RB 28,5).
Et s’il survient un imprévu, le laisser s’installer. Choisir une solution adaptée à la situation. Lire les événements comme une Lectio Divina : Dieu nous parle !
Il faut accepter la vie telle qu’elle est.
Veiller et écouter JESUS qui apprend à ses disciples à « Garder la foi dans les tribulations » !


En conclusion : oui, vraiment, le mot « Respect » est à épeler dans un esprit d’amour envers Dieu et son prochain.
Le respect est le tout premier pas, dans l’humilité et la patience, pour entrer dans l’altérité.
Alors, transformons nos fragilités en amour.
Et pourquoi ne pas user de ces petits mots qui transfigurent une journée : « TU AS DU PRIX A MES YEUX »
+++++++
Wavreumont Mai 2017 fut encore une belle session, riche de l’enseignement chaleureusement prodigué par Frère Renaud THON et vécue dans une joyeuse fraternité dans cette Maison accueillante au cœur d’un magnifique paysage !
Sans oublier la mémorable soirée « festive » avec la découverte de nouveaux et fraternels visages.
Et dans la découverte de nos multiples diversités par l’ « exportation » d’objets typiques des différents pays et…continents !
MERCI A TOUS



Sr Marie Fabienne, Abbaye de Brialmont

mercredi 19 avril 2017

Profession solennelle de Sr Charlotte Bénédicte du 12 février 2017

«C’est comme une terre ferme où l’on aborde…»

Émerveillement. C’est le premier mot qui me vient au sujet de la profession. Émerveillement de Dieu et de son œuvre, de son amour des hommes et du chemin de grâce qu’il veut ouvrir à chacun. Je ne cesse de m’étonner, de m’émerveiller, si je pense à ma propre histoire… C’est bien vrai: «Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham», avec les pierres du chemin…! Ça m’émerveille que Dieu ait fait cela pour moi, et pourtant: rien de plus banal, c’est bien ce qu’il veut faire en toute vie! Et dont tant d’autres ont été des témoins pour ma route! Voilà la merveille! Merveille de la vocation chrétienne, de cette communion fraternelle, en Église, vers Dieu et en Lui…

La profession, c’est le renouvellement très profond des vœux de mon baptême, reçu à l’âge de 19 ans, de cette incorporation au Christ, qui m’a appelée et m’a aussi donné de lui répondre, malgré bien des obstacles… Joie sans mot de Lui, joie de gratitude très forte. Et surtout, début d’un chemin, d’autant plus beau et affermi qu’il est irrévocable : une alliance, une promesse mutuelle, scellée pour toujours! C’est comme une terre ferme où l’on aborde après une longue traversée et où on peut enfin avancer, plein de confiance et d’allant, parce que c’est Lui qui s’est engagé le premier, qui a pris notre vie dans la sienne… Joie de la joie de Dieu, de sa joie de nous, parce qu’il nous aime! Joie de participation à sa Bonne Nouvelle pour tous les hommes et pour notre monde assoiffé.
sr. Charlotte, Paix Notre-Dame, Liège

samedi 4 février 2017

LE CARMEL
La grande aventure de la Prière

L’homme a toujours eu soif de bonheur, car il est fait pour Dieu. Il y a donc une soif en notre monde matérialisé, il y a donc une soif «d’autre chose». Quelle est la source qui nous désaltérera? Quel est le chemin pour y parvenir? Il nous faut partir à la rencontre de quelqu’un, quelqu’un qui nous attend et qui est déjà là sur la route. Il s’agit d’un grand voyage. D’une aventure, la seule qui en vaille vraiment la peine car :

«La vocation de l’homme est d’aimer Dieu.»

C’est au désert que le Carmel est né. L’appel de Jésus nous a jetées avec Lui dans les sables et les oasis du désert pour y rencontrer Dieu. Dès le douzième siècle, des hommes vivent en ermites à la recherche de Dieu dans les grottes du Mont Carmel. Ils s’inspirent du prophète ELIE qui, 800 ans avant le Christ, s’écrie :

«Il est vivant, le Seigneur devant qui je me tiens.»

Vers 1209, Albert, patriarche de Jérusalem, leur donne une «formule de vie». Cette «formule de vie» est nourrie de sève biblique et de l’expérience des premiers moines.

A PROPOS DU NOM « CARMEL »
Carmel, c’est le jardin, le jardin arboré et bien vert.
Le Mont Carmel, qui fait promontoire au-dessus de Haïfa est tout sauf sables désertiques : il est toujours vert, même par temps de sécheresse car il y a de l’eau et des sources.
En tant que « mont », il est lieu de rencontre avec Dieu. Certes, le lieu est beau, mais il est redoutable aussi : on n’y habite pas, on n’y construit pas de ville. En ce sens, il est « désert » et les premiers Pères s’y sont installés en « ermites », en « homme du désert », « seuls avec le Seul ».

mardi 31 janvier 2017

Sr Marie-Jean NOVILLE osb, est nommée coordinatrice du Centre national des Vocations (CNV),
succédant à Sr Françoise Dardenne et l’abbé Luc Terlinden.

Sr Marie-Jean Noville, née à Rocourt, dans le diocèse de Liège, le 17 décembre 1975 (le même jour que le pape François, mais quelques années plus tard…).
Bien intéressée par les écritures, elle a étudié la philologie classique (latin et grec). Puis la passion des Ecritures avec une majuscule l’a conduite en sciences religieuses, dont elle a terminé le cursus avec l’agrégation.
Elle est entrée chez les Bénédictines de Hurtebise en novembre 2001 et a prononcé ses vœux définitifs comme bénédictine le 23 septembre 2007.
Au monastère, on lui a confié le noviciat et la cuisine. Elle y anime des retraites de découverte de la vie monastique. Et voici quelques passions qui l’animent :
les Ecritures (surtout le 4e évangile), la Règle de St Benoît, les Pères monastiques, notre monde…
Elle travaillera en lien étroit avec les différents services diocésains des vocations.

Source: http://www.catho-bruxelles.be/nominations-a-pastorale-interdiocesaine-jeunes-centre-national-vocations/

lundi 30 janvier 2017

Les Salésiens de Don Bosco

Fondateur :
Jean Bosco naît le 16 Août 1815 au Becchi de Castelnuovo d’Asti, un village perché sur une des collines environnant Turin. Orphelin de père à l’âge de deux ans, il est élevé par sa maman, Marguerite, paysanne remplie de sagesse chrétienne. Plus tard celle-ci aidera Don Bosco à persévérer dans sa vocation au milieu de conditions particulièrement difficiles. En 1835, Jean Bosco entre au séminaire. Pendant ces années, il découvre la pauvreté des jeunes retenus dans les prisons de Turin. Cela l’émeut profondément. Le 8 décembre 1841, il rencontre un orphelin, Bathélemy Garelli, dans la sacristie de l’église de St François d’Assise. C’est le début de l’oratoire des jeunes. Il est ordonné prêtre la même année. D’un acte providentiel à un autre, Jean Bosco s’affermit dans son choix de prédilection pour les jeunes et développe ce qu’on appellera plus tard le « système préventif ». La fondation des Salésiens (1859) et des Filles de Marie Auxiliatrice (1872) sont des expressions palpitantes de sa réponse d’amour à Celui qui, à travers la Vierge Marie, l’a appelé à être le guide et maître des jeunes livrés à eux-mêmes. À sa mort le 31 Janvier 1888, Don Bosco laisse une famille religieuse florissante comprenant 773 salésiens et 393 Filles de Marie Auxiliatrice. L’Église entama son procès en béatification deux ans après sa mort. Don Bosco est béatifié le 2 juin 1929 et canonisé le 1er avril 1934. Il est proclamé « Père et maître de la jeunesse » par Jean-Paul II en 1988.

« Il ne suffit pas que les jeunes soient aimés
mais qu’ils se sentent aimés »

(Don Bosco)

dimanche 22 janvier 2017

QU’EST-CE QUE LES ORANTES DE L’ASSOMPTION ?

LES ORANTES DE L’ASSOMPTION,
UN INSTITUT INTERNATIONAL DE VIE CONTEMPLATIVE

HISTORIQUE
Orantes de l’Assomption, nous sommes nées de l’Assomption. Nous avons été fondées chez les Oblates de l’Assomption à Paris le 8 décembre 1896 par le Père François PICARD, 2ème Supérieur Général des Augustins de l’Assomption, et Mère Isabelle de CLERMONT-TONNERRE.

CHARISME
Nous sommes un Institut de vie contemplative et Jésus-Christ dans son Eucharistie en est le centre. Sous l’action de l’Esprit Saint, notre mission dans l’Eglise est de continuer la prière ininterrompue et unanime de la vierge Marie et des premiers disciples. (RV1)

Notre devise : « Assidues à l’enseignement des Apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. » (Ac 2, 42)

Nous sommes consacrées à la prière dans le monde pour les œuvres de l’Assomption, pour les prêtres, pour l’Eglise et pour le monde. C’est notre prière apostolique. Les Orantes partagent avec les autres Congrégations de l’Assomption la même passion du Règne de Dieu avec cette devise : «Que Ton Règne vienne ».

SPIRITUALITE
Notre vie s’enracine dans l’Evangile à travers la spiritualité augustinienne.

Elle est recherche de Dieu et adoration en communauté fraternelle : dans la vérité et la charité, l’humilité et la joie, la simplicité, le travail et le partage. (RV2)

Selon la tradition de la prière et du travail dans la vie contemplative, nous prions, et nous travaillons pour gagner notre vie.

ACTIVITE APOSTOLIQUE
Nous ne parlons pas d’activité apostolique dans notre Institut de vie contemplative. Nous parlons de notre prière apostolique et de notre présence contemplative au monde qui est diversifiée selon l’insertion des communautés dans chaque pays.

Nous vivons notre présence contemplative au monde dans le partage de notre vie de prière liturgique et notre permanence d’adoration, dans notre travail et des services ponctuels comme la catéchèse. Nous devons susciter la prière, transmettre la foi et les chemins de la vie spirituelle. Nous voulons vivre un amour concret et engagé pour les pauvres.

Sr Clémence Masika Matumaini

(Sœurs Orantes de l’Assomption, Bruxelles)

samedi 14 janvier 2017

Lettre de Sœur Sarah Clavier

Chers amis,

J’aurai aimé vous écrire plus longuement, mais cette année semble peu propice à une longue lettre…
Cependant, j’ai la joie de vous annoncer que je vais me préparer à mes vœux définitifs… pour cela, je m’envole pour le Congo dans le courant de ce mois de janvier!

J’y resterai 6 mois et aiderai au dispensaire du village de Kipako, où travaillent aussi nos sœurs congolaises! Une toute nouvelle aventure donc pour moi, dans la joie de rencontrer le peuple africain!

Je partirai ensuite pour 5 mois à Rome où j’aurai la chance de vivre une préparation riche, plus intérieure avec nos sœurs d’autres continents…cela avant le grand « oui » qui déjà me réjouie!

Je vous souhaite une année riche et belle pour chacun, habitée de paix et d’espérance pour nos familles, nos pays, notre monde.

Je vous embrasse,  
Sarah 

samedi 7 janvier 2017

« Dieu a tant aimé le monde... » (Jean 3,16)

Oui
dans le oui de Jésus

Neuvaine préparatoire du 3 au 11 février
Seigneur prends pitié
Ô Christ prends pitié
Seigneur prends pitié

Père d'infinie tendresse
          Je te rends grâce pour ton amour et ta vérité
Fils Bien-aimé, Jésus, Sauveur
          Comment te rendre, Seigneur, tout le bien que tu m'as fait ?
Esprit Saint, don du Père et du Fils
          Mon cœur te chantera sans plus se taire,
          Et la nuit que ton chant, avec moi, prie le Dieu de ma vie.

Sainte Marie Mère de Dieu, dans ton Fiat                    Prie pour elle
Saints Archanges et Saints anges gardiens                  Priez pour elle
Sainte Marie-Madeleine et saint Jacques                     Priez pour elle
Saint Benoît et saint Bernard                                        Priez pour elle
Sainte Scholastique et sainte Gertrude                         Priez pour elle
Sainte Joëlle et saint Dominque                                   Priez pour elle
Bienheureux Charles de Foucauld                               Prie pour elle
Vous, nos sœurs qui nous ont précédées                     Priez pour elle

V/Compatissant au faible et au pauvre, il sauvera l'âme des pauvres
R/Toute la terre soit remplie de sa gloire ! Amen ! Amen !

Prions
Trinité Sainte, force dans notre faiblesse, c'est toi-même qui nous consacres dans ton unité parfaite. Vois ta servante qui répond aujourd'hui à ton appel, garde-la toujours en Toi, au service de ton œuvre d'Amour, de Vérité, dans l'Eglise et dans le monde, pour ta plus grande gloire et le Salut pour tous les hommes. Amen

Le dimanche 12 février 2017
Au cours de l'eucharistie célébrée à 14h30
En l'église abbatiale de la Paix Notre-Dame, à Liège

Soeur Charlotte-Bénédicte Estérez

fera profession solennelle selon la Règle de Saint Benoit
et sera consacrée au Seigneur
par Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

Mère Madeleine et la communauté de la Paix Notre-Dame
vous invitent à communier à sa joie
par votre présence ou votre prière


54 Boulevard d'Avroy 4000 Liège

mardi 3 janvier 2017

Les sœurs Oblates de l’Assomption
Nos fondateurs : Fondées par les serviteurs de Dieu Emmanuel d’Alzon et Emmanuel Marie Correnson Sous le nom d’Oblates de l’Assomption Réligieuses missionnaires notre congrégation répond à un appel d’amour du Seigneur. Nous travaillons à promouvoir le Règne du Christ en nous et dans le monde d’aujourd’hui. A travers le monde nous sommes dans 23 pays.

·  Sommes des femmes de foi qui vivons une vie de contemplation et d’action
·  conduites par l’amour du Christ, de la Vierge Marie et de l’Eglise
·  vivant dans des communautés internationales et intergénérationnelles,
·  ayant un désir ardent de la venue du « Règne de Dieu »
en nous, entre nous, autour de nous!
· ouvertes au monde moderne, avec la passion de la mission
· en collaboration avec d’autres familles de l’Assomption, en particulier les Augustins de l’Assomption avec qui nous partageons le même fondateur : le père Emmanuel d’Alzon.
· Fidèles à son esprit, nous avons pour but de vivre notre mission en :
 » filles de l’Eglise  »   –     » ouvrières d’unité « 
sont les deux devises de la congrégation.

« Que ton Règne vienne ! «