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"Je suis le pain de vie"

mardi 17 mars 2015

Orval fin décembre

Entrée au noviciat de frère Gabriel 

Mon entrée au monastère est sans doute le moment le plus important de ma vie. Et pourtant, ce fût comme un instant de simplicité, mêlé de l’émotion de quitter l'affection des miens et l'appréhension face à l’inconnu des lendemains. Ces quelques mois m’ont appris qu'il faut beaucoup de patience pour faire un moine, du temps pour équarrir la pierre de mon humilité et beaucoup de frottements pour en adoucir les coins. Tout cela, c'est la vie fraternelle en communauté qui me l'apporte, en témoignent nos frères aînés. Il y a peu, la communauté m'a accepté au noviciat. Me voici habillé d'un habit de lumière, tout blanc, et Père Abbé m'a donné un nouveau prénom plein d'espoir : frère Gabriel. C'est l'occasion pour moi d'exprimer toute la joie que procure une vie en Christ. C’est rude, certes, mais c’est beau !


J'ai connu Orval en janvier 2011. J’y avais fait un séjour en hôtellerie, sans « arrière-pensée ». Je n’ai pas toute de suite été conquis. J’étais d’ailleurs peu convaincu car je n’avais vu la communauté que de l’extérieur et j'avoue que j'avais un peu fermé mon cœur, de crainte que le Seigneur m'y appelle. Et pourtant, quelques mois plus tard, j'ai demandé à entrer. En effet, par la suite, j'ai reçu l'opportunité de participer à un « weekend monastique », c’est-à-dire un week-end en ’live’ dans la communauté, observant de l'intérieur la vie des moines. C'est alors que j'ai été conquis, par la paix et la sérénité des Frères, par la simplicité et l'équilibre sain de cette vie tournée vers Dieu dans la prière et le travail. En fait, je me souviens très vivement de m'être fait la réflexion que, au regard des critères communs promus par notre société, ils n'ont rien pour être heureux... et pourtant, ils le sont bel et bien. C'était pour moi une invitation à l'abandon. Ensuite, la communauté m'a accueilli très régulièrement pour un week-end ou une semaine (en blocus par exemple). Cela m'a permis de nouer des liens fraternels et de fonder mon appel sur des expériences concrètes, utiles pour le discernement. Les Frères m'ont demandé de terminer mes études et, quatre ans plus tard, me voici novice. Ma vocation reste un mystère pour moi : pourquoi moi ? pourquoi Orval ?comment cela se peut-il que cette vie me rende heureux ? etc. Mais j’ai l’intuition que Dieu m’appelle au bonheur. Je n’ai qu’à suivre cette intuition, le reste, qu’Il se débrouille… Fiat !

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